Technique mixte sur papier
signée et datée en bas à droite
50 x 65 cm
Cette oeuvre est reproduite à la page 36 de l'ouvrage « Fulgurances » de Yasmina Filali
Si la première peinture abstraite de Gharbaoui date de 1952, l’année 1955 est un véritable tournant marqué par la décomposition fragmentaire de la forme et de l’espace. Sa découverte de l’école de Paris provoque une libération esthétique dans un travail composé de vibrations de la couleur noire.
Ainsi l’improvisation, propre à l’abstraction lyrique, domine l’œuvre de Gharbaoui. Le geste y est dynamique et spontané, une nervosité du tracé qui traduit les mouvances intérieures de l’artiste.
En arrière plan un aplat ocre rappelle les couleurs de sa terre natale, des racines dans lesquelles Gharbaoui puise son énergie. Enfin, le bandeau oscillatoire que forment les traits nerveux n’est pas sans rappeler le motif de la flèche dans la tradition berbère, associé à la foudre et à l’éclair. Mais alors, son travail souvent qualifié de « Fulgurances » n’a-t-il pas été décrit comme l’abattement de la foudre sur ses supports ?
Ancienne Collection Serghini