Huile sur carton
signée en bas à droite
53 x 76 cm

En 1962, Gharbaoui rencontre Karel Appel, chef de file du mouvement Cobra, qui fut entre 1948 et 1951 un mouvement important dans l’histoire de l’art européen car totalement à contre-courant de l’abstraction prônée à ce moment par le mouvement informel de l’Ecole de Paris ou de New York. Il attendra de longues années avant d’exécuter des oeuvres se rapprochant de cette idéologie, bien exprimée par Christian Dotremont dans l’ouvrage Cobra écrit par Jean Michel Place. « Cobra c’est le mélange non dosé des origines premières par des origines immanentes pour une origine future. Nous nous laissons pousser par nos impulsivités, nous laissons les moyens, les couleurs, la toile, l’encre noire et le papier blanc, le pinceau, la plume, le crayon, inspirer aussi nos impulsivités, car nous ne permettons pas aux moyens d’être nos maîtres ni nos domestiques, et nous ne savons pas d’avance ce que nous allons exprimer. » Chez Gharbaoui, ce travail est exprimé par des sujets traitant de la notion d’évolution, voire un retour aux arts primitifs. Dans cette oeuvre, nous remarquons le fort empatement de la peinture ainsi que l’utilisation de couleurs brutes, produisant ainsi un aspect visuel remarquable.