Mine de plomb sur papier
signée et datée en bas à droite
70 x 100 cm
entre 1962 et 1963, jilali gharbaoui entame une période marquée par un cycle de peinture surnommé « l’envol des cigognes ». l’artiste puise son inspiration dans sa vie au chellah où il emménage avec thérèse boersma en 1962, il y découvre la grâce et la puissance des cigognes qui viennent y déposer leurs nids. avec sa compagne il fait la rencontre de karel appel chef de file du mouvement cobra lors d’un voyage en hollande.
en 1963, thérèse et lui se séparent. il se réfugie alors au monastère de tioumliline, dans la région d’azrou, durant quelques mois etinaugure ce nouveau cycle de peinture autour des cigognes. le mouvement décrit est souvent exécuté à la mine de plomb ou plus rarement à la gouache. nous sommes en mesure de nous poser la question si peindre cet envol, bien qu’il y ait eu séparation avec sa compagne ne serait pas une allusion au motif berbère de l’oiseau pour exprimer son sentiment de légèreté et de confiance plutôt que sa déchirure ?
certaines œuvres portent d’ailleurs un symbole similaire à la croix de malte, et ont souvent donné l’impression qu’il s’était converti au christianisme (visuel ci-dessous).
ce motif traduit la symbolique de l’oiseau et de l’élan créateur dans l’inspiration berbère.
ancienne collection serghini