Huile sur toile marouflée sur panneau
signée et datée en haut à gauche
98 x 64 cm
Leslots 53 et 54 de Jilali Gharbaoui proviennent de la même collection privée et furent acquis directement chez l’artiste par la famille de l’actuel propriétaire.
Ces deux œuvres, datant de 1968, sont particulièrement emblématiques du cycle 1968-1969, et sontinspirées de sa découverte, lors d’un voyage à Amsterdam en 1962, du mouvement Cobra qui aspire à un retour aux sources premières de la nature et de l’humanité à travers les métamorphoses successives du règne animal.
Il lui fallut certes de nombreuses années pour exprimer l’influence de l’idéologie Cobra mais cette série se constitue des plus grands chefs-d’œuvre portant le génie de l’artiste à son apogée. Il abandonne l’abstraction formelle pour revenir aux formes essentielles de l’existence.
Son interprétation plus libre du signe et des symboles évoque un retour aux arts primitifs. Le noir n’est plus un trait libre, il se fait cercle, de larges cernes noires ornant ces deux compositions.
Cette œuvre, datée de 1968, dénote par les couleurs vives qui jaillissent des cernes noires. Son aspect visuel sublime est fait de contrastes aigus qui accentuentl’opposition clair obscur. Gharbaoui s’inscrit ainsi dans l’un des thèmes majeurs du mouvement COBRA : le retour aux formes originelles. Ici « l’éclosion » est décrite comme une allusion à une renaissance artistique de Gharbaoui, qui emploie la matière comme jamais auparavant, par de forts empâtements donnant un volume exceptionnel à la composition.Collection privée